Tout d’abord, toute l’équipe de Place d’Armes se joint à moi pour vous souhaiter ses meilleurs voeux pour cette nouvelle année, une année 2023 qui démarre sur les chapeaux de roues : grève, réforme des retraites, constitutionnalisation de l’IVG, euthanasie, guerre en Ukraine, inflation, démission d’Emmanuel Macron (attention il y a une fake news). Les sujets d’opposition avec notre gaudillo bien aimé ne manquent pas et nous lui en savons gré.

Malgré une situation difficile en raison de la grève de ce jour, vous êtes nombreux à vous être déplacés et nous vous en remercions vivement, pour cette conférence-débat de rentrée avec une fois de plus un invité de marque, en l’occurrence M. Bercoff que j’aurais l’honneur de vous présenter, si besoin était, d’ici quelques instants.

Avant d’aborder notre thème, je reviendrai sur 3 points :

  • L’affaire Callac, succès s’il en est de la mobilisation contre un projet d’implantation massif de migrants dans un petit village breton. La raison l’a finalement emporté devant la mobilisation de différentes associations dont Place d’Armes.
  • Nous aurons une pensée pour Hocine Abdellaoui, harki, citoyen modèle, ancien commando marine, victime de la lâcheté des autorités car abandonné face aux invectives, aux insultes, brimades et autres agressions de jeunes « sauvageons » aurait dit M. Chevènement et qui à bout aura eu le geste fatal. Emprisonné, il a passé les fêtes de Noël en prison et c’est avec émotion que nous lui réitérons toute notre sympathie et soutien
  • Enfin une autre pensée pour nos deux camarades, le Colonel Philippe François et le Capitaine Paul Maillot toujours emprisonnés dans les geôles malgaches. Il serait temps que nos autorités accélèrent la procédure de transfèrement de nos deux compatriotes en mettant un petit coup de pression aux autorités malgaches, leurs conditions de détention étant intolérables.

Le thème de ce soir est le délitement des medias. Comme vous le savez, depuis maintenant 9 mois, les conférences débats que nous organisons ont pour thème récurrent le délitement, décliné dans différents domaines : banlieue, économie, souveraineté, social, énergie, éducation.

Et force est de constater que ce sujet intéresse de plus en plus de monde. J’en veux pour preuve le succès d’estime de nos petites videos, certes de bien mauvaise qualité et nous nous en excusons, mais depuis maintenant début décembre dernier, notre chaine youtube PLACE D’ARMES 94 a été visionnée environ 80 000 fois avec une croissance de 100 % entre chaque vidéo diffusée. Ainsi, celle de M. Brighelli a réuni 45 000 vues.

Passé ce petit moment d’autosatisfaction pour toute l’équipe de PLACE d’ARMES (ça prend tout de même un peu de temps d’organiser tout cela), rentrons dans le vif du sujet : le délitement dans les medias.

Quel medias ? comment ont-ils évolués ? Quel est leur pouvoir ? Information, nuisance, manipulation ?

De nouveaux termes sont apparus souvent empruntés aux anglo-saxons : medias mainstream, fake-news, réseaux sociaux, influenceurs, lanceurs d’alerte… Dépêche d’EMS = fake news

Ce 4ème pouvoir semble plus fort que jamais et surtout incontournable dans notre société. Et pourtant a-t-il changé tant que cela ? Balzac n’écrivait-il pas en 1840, je cite, « Si la presse n’existait pas, il ne faudrait pas l’inventer… La presse est en France un quatrième pouvoir dans l’État : elle attaque tout et personne ne l’attaque. Elle blâme à tort et à travers ». La forme a bien évidemment changé car à l’époque de Balzac, les medias se résumaient à la presse : pas de télé, ni de radio et encore moins d’internet. Mais sur le fonds ? Cela reste un outil d’influence, de manipulation et le cas échéant d’information.

Mais à propos, c’est quoi une information ? Qu’est ce qu’une information « vraie » ? Puisqu’il existe des fake-news, par opposition cela signifie qu’il existe des true news non ? mais qui peut dire ce qui est juste de ce qui ne l’est pas. Plus précisément qui a la légitimité de dire ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas ?

Faut il alors réguler, censurer, restreindre, couper les ailes de cette liberté d’expression ? La loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse définit les libertés et responsabilités de la presse française. Elle a défini un cadre avec lequel nous évoluons toujours. Faut-il réformer, supprimer cette loi ?

A une époque où tout le monde peut tout faire et surtout n’importe quoi (merci les ordonnances Macron…), est-il bon, souhaitable que, justement, tout le monde puisse diffuser tout et n’importe quoi sur les réseaux sociaux sans avoir recouper au préalable l’information avec d’autres sources, sans l’avoir analysée au risque évident de manipuler volontairement l’opinion ?

Tout le monde peut-il s’improviser journaliste ? Mais au fait, c’est quoi un journaliste ? En quoi consiste son métier ?

Disons-le franchement, notre problème actuel n’est pas le manque d’information. Il y en a pléthore. 

La vraie difficulté est d’avoir une information de qualité.

Si nous avons demandé à M. Bercoff de nous rejoindre ce soir, c’est bien parce que justement, son parcours de journaliste et écrivain est singulièrement marqué par la qualité de ses interventions. Ses écrits, ses émissions se caractérisent par un ton, une approche différente qui interpelle et qui encourage à la réflexion, loin de la doxa officielle.

Vous animez une émission de radio quotidienne « Bercoff dans tous ses états » qui cartonne pour la liberté de ton, je l’ai dit, mais aussi en raison des thèmes traités et des intervenants. C’est donc avec un immense honneur que nous vous accueillons ce soir.

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